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L’auteur présumé de l’attentat à Washington contre deux militaires de la garde nationale, dont une est morte, a plaidé mardi 2 décembre non coupable des chefs d’accusation, dont celui d’assassinat, rapportent plusieurs médias américains.

Rahmanullah Lakanwal, un Afghan de 29 ans, blessé lors de son arrestation sur les lieux de l’attaque le 26 novembre, a plaidé non coupable lors d’une audience en visioconférence avec l’aide d’un interprète en pachtou, l’une des langues les plus parlées en Afghanistan, précisent plusieurs médias américains. Il est poursuivi pour assassinat, agression armée avec intention de tuer et utilisation d’une arme pour commettre des actes de violence.

Il a crié « Allahou akbar » (« Dieu est le plus grand », en arabe) lorsqu’il a ouvert le feu, selon un des militaires présents, cité dans des documents judiciaires publiés mardi. Le juge a ordonné son maintien en détention sans possibilité de libération sous caution et fixé la prochaine audience au 14 janvier. L’administration Trump a annoncé son intention de requérir la peine capitale contre le meurtrier présumé.

Le mobile de l’attaque n’a pas encore été élucidé. Mais Rahmanullah Lakanwal, arrivé aux Etats-Unis en 2021 après avoir servi aux côtés de l’armée américaine en Afghanistan, a traversé le pays en voiture de l’Etat de Washington, où il habitait avec sa famille, pour se rendre dans la capitale fédérale, sur la Côte est. « Nous pensons qu’il s’est radicalisé depuis qu’il est ici dans ce pays », a déclaré dimanche la ministre de la sécurité intérieure, Kristi Noem, sans fournir d’éléments substantiels sur ses motivations.

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Polémique entre républicains et démocrates

La procureure de Washington, Jeanine Pirro, avait annoncé vendredi qu’il serait notamment inculpé d’assassinat après la mort d’une des deux victimes, Sarah Beckstrom, 20 ans. Andrew Wolfe, 24 ans, qui a, lui, été grièvement blessé, est en voie de rétablissement, a déclaré mardi la ministre de la justice, Pam Bondi, expliquant qu’elle se trouvait à l’hôpital avec ses parents la veille.

Une polémique a éclaté entre républicains et démocrates à la suite de l’attentat de Washington, Rahmanullah Lakanwal ayant été accueilli aux Etats-Unis en septembre 2021, moins d’un mois après le retrait précipité des forces américaines d’Afghanistan.

Cet ex-membre d’une unité spéciale des forces afghanes, qui avait servi aux côtés de soldats américains, a bénéficié d’une vaste opération d’évacuation des Afghans ayant collaboré avec les Etats-Unis contre les talibans. Sa demande d’asile, déposée sous Joe Biden, a été approuvée en avril 2025 sous Donald Trump. Selon le département d’Etat, plus de 190 000 Afghans sont arrivés aux Etats-Unis depuis la prise de pouvoir des talibans.

Un autre Afghan arrivé aux Etats-Unis en septembre 2021, Nasir Ahmad Tawhedi, avait été arrêté en octobre 2024 en Oklahoma pour un projet d’attentat le jour de l’élection présidentielle américaine. Il a plaidé coupable en juin 2025.

Depuis l’attaque de Washington, Donald Trump a ordonné à son administration de geler toute décision sur l’octroi de l’asile aux Etats-Unis, et de réexaminer les « cartes vertes » − qui accordent le titre de résident permanent dans le pays − délivrées aux ressortissants de 19 pays, dont l’Afghanistan, l’Iran, Haïti et le Venezuela. Le gouvernement envisage par ailleurs d’allonger la liste des pays dont les ressortissants ne seront plus autorisés à entrer aux Etats-Unis, actuellement au nombre de 12, a fait savoir lundi soir Mme Noem, sans préciser quels pays supplémentaires seraient visés.

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Le Monde avec AFP

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