« La mafia tue, le silence aussi » : des manifestations antimafia à Ajaccio et à Bastia se sont déroulées samedi 15 novembre. La mobilisation sur ce sujet, rare, signe une tentative de la société corse de résister aux bandes criminelles.
Dans un communiqué, les organisateurs avaient été clairs : « Ne venez pas à la manifestation, si vous pensez que la mafia n’existe pas, que tout cela est bien exagéré, qu’il est plus simple de s’y habituer, qu’une manifestation ne sert à rien (…) ou que vous ne risquez rien. »
Ces manifestations sont organisées par une coordination antimafia inédite d’une douzaine d’associations, créée en septembre, dont font partie les collectifs Maffia no, a vita iè (« Non à la mafia, oui à la vie ») et Massimu-Susini, du nom d’un militant nationaliste assassiné en septembre 2019, Via Campagnola (Confédération paysanne) et les associations de défense de l’environnement U Levante et Le Garde.
En mars 2025, la première manifestation antimafia avait réuni entre 1 500 et 3 000 personnes. Neuf jours plus tard, Pierre Alessandri, ex-secrétaire général de Via Campagnola, qui y avait participé, était assassiné.
Le préfet de Corse, Eric Jalon, a annoncé « vouloir aller vers les entreprises les plus exposées, les plus victimes, pour leur offrir, avec les outils existants et d’autres à inventer, un accompagnement sur mesure ».










