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Histoires Web samedi, décembre 21
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Rarement le verdict d’un procès terroriste aura été autant attendu et scruté. Plus que tout autre attentat, peut-être, l’assassinat de Samuel Paty, décapité le 16 octobre 2020 à quelques mètres de son collège, a fait puissamment résonner les fragilités et les forces d’un pilier de la démocratie : la liberté d’expression.

Ce droit fondamental était le thème du cours qui a coûté la vie au professeur d’histoire-géographie. Mais c’est aussi en son nom qu’un des accusés, l’agitateur islamiste Abdelhakim Sefrioui, a fait valoir son « droit » à être « choqué » par les caricatures de Mahomet diffusées en classe par l’enseignant et qu’il l’avait accusé d’avoir « insulté » le prophète.

Au terme de sept semaines de débats, la cour d’assises spéciale de Paris devait répondre à cette question, inédite en matière d’antiterrorisme : un discours militant, virulent et manipulatoire mais n’appelant pas au meurtre, doit-il être jugé comme une infraction terroriste dès lors qu’il a provoqué un attentat ? Plus que tout autre, ce verdict était attendu comme un révélateur de la capacité de la justice antiterroriste à se saisir des mutations de la menace djihadiste et de la façon dont elle se nourrit de l’islamisme politique.

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