Meilleures Actions
Histoires Web vendredi, janvier 31
Bulletin

Le lancement par la Chine d’une intelligence artificielle (IA) générative, DeepSeek, qui rivalise avec ChatGPT de l’américain OpenAI, mais en dépensant cinquante fois moins de ressources énergétiques, n’en finit pas de secouer la communauté internationale. Pour la géopolitologue Asma Mhalla, enseignante à Sciences Po et autrice de Technopolitique. Comment la technologie fait de nous des soldats (Seuil, 2024), cet épisode qui cristallise la rivalité entre les Etats-Unis et la Chine doit réveiller les pays européens.

On a parlé, à propos du choc causé aux Etats-Unis par l’irruption de l’intelligence artificielle chinoise, DeepSeek, d’« un moment Spoutnik », en référence à la sidération qui avait saisi les Américains en découvrant au-dessus de leurs têtes le satellite russe en 1957. La comparaison est-elle pertinente ?

Celui qui a le premier fait ce parallèle, c’est Marc Andreessen, un investisseur pro-Trump. Il fait partie des faucons de la Silicon Valley, les bellicistes de la technologie qui ont imbriqué la rhétorique du business à celle de la guerre. Pour eux, les Etats-Unis doivent battre la Chine à plate couture sur le front technologique. Et l’IA, particulièrement, cristallise cette rivalité technologique et géostratégique entre les deux superpuissances. Evoquer Spoutnik s’intègre dans ce narratif de guerre froide.

Il vous reste 81.34% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.