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ARTE – SAMEDI 15 MARS À 18 H 50 – REPORTAGES

« Ce que je préfère, c’est aider mon papa. Je reste avec papa dans son bureau. Et on fait des bombes », dit une petite fille, sagement assise dans son fauteuil. Nous sommes à Alep, ville totalement détruite de Syrie, en 2014, où le grand reporter Marcel Mettelsiefen filme à hauteur d’enfants. Il en rapporte un « 27-minutes » exceptionnel, diffusé en 2014 dans « Arte Reportage », Syrie : la vie, obstinément, et rediffusé samedi 15 mars pour la 1 000e, en présence de l’auteur.

Autre invitée, Nathalie Georges présente son reportage sur le correspondant de guerre gazaoui Rami Abou Jamous (Gaza : un an de survie), avant la diffusion de Liban : retour vers le sud (tourné à Naqoura, autre ville détruite), de Chloé Domat et Sophie Guignon.

« Arte Reportage », ce sont ainsi près de 2 000 reportages en vingt ans ; des enfants, des hommes, des femmes, en Afghanistan, en Centrafrique, au Darfour, en Birmanie, en mer à bord de bateaux de migrants… Une exception dans l’audiovisuel actuel ; indispensable.

Géorgie, Afghanistan, Bhoutan…

Arte a donc fait les choses en grand, pour cette 1 000e, avec une programmation spéciale durant tout le mois de mars, soit trois autres « spéciales ». En commençant par Les Guerres de Poutine, le 8 mars, en présence de Manon Loizeau, lauréate du prix Albert-Londres 2006 et ancienne correspondante en Russie. Dès 2004, avec Philippe Lagnier, elle livrait un reportage sur la guerre en Tchétchénie, alors « ignorée et interdite de tout » – Naître à Grozny –, diffusé dans le premier numéro d’« Arte Reportage », le 7 janvier 2004. Vingt et un ans plus tard, Manon Loizeau s’est rendue, en février, en Géorgie, un autre « étranger proche » convoité par Vladimir Poutine.

Image extraite du documentaire « Rêver un autre monde », de Solène Chalvon-Fioriti et Hamida Aman réalisé en Afghanistan, en 2022.

Les deux autres « spéciales » sont programmées les 22 et 29 mars, avec La Migration, l’exil, du grand reporter Thomas Dandois, et Rêver un autre monde. Pour cette dernière, la réalisatrice Solène Chalvon-Fioriti et Hamida Aman, fondatrice de Radio Begum, en Afghanistan, sont conviées. La première a filmé la seconde pour réaliser Afghanistan : Radio Begum, la voix des résistantes. Le reportage s’ouvre dans les grottes troglodytes où les jeunes filles se cachent pour apprendre en écoutant cette radio – fermée depuis. Elles sortent prudemment : elles n’ont pas le droit non plus de se promener, de se parler, de rire… Alors elles montent sur les toits-terrasses, font du yoga, et esquissent des sourires.

Leur presque-gaieté tranche avec une autre scolarité, filmée par Antoine Védeilhé dans Bhoutan, le royaume vert himalayen, en 2024, et axée sur la préservation de la nature. Interrogé, les mains croisées, un préadolescent récite : « Tout [arbres, sous-bois] est en train de mourir et c’est la faute de l’humain. » « Voilà ! », acquiesce l’enseignante ravie. Mais la gravité des jeunes visages attriste, dans un pays qui a inventé le concept de « bonheur national brut ».

Des dizaines d’autres reportages sont disponibles en ligne pour l’occasion. Les formats courts d’« Arte Reportage » (souvent de 12 et 27 minutes) étant particulièrement adaptés au numérique. D’où leur succès. Alors que l’émission est suivie en moyenne par 260 000 téléspectateurs, 75,8 millions de vidéos ont été vues sur l’ensemble des chaînes YouTube d’Arte (en six langues) et près de 8 millions de vidéos, toutes langues confondues, sur Arte.tv en 2024, soit 50 % de plus qu’en 2023. De quoi rêver un autre monde.

« Arte Reportage », présenté en alternance par William Irigoyen et Andrea Fies. A la demande sur Arte.tv

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