Les Lyonnaises et les demi-finales de Ligue des champions, c’est souvent une histoire qui se termine bien. Surtout quand elles remportent le match aller, comme ce fut le cas à neuf reprises entre 2010 et 2024 : à chaque fois, le retour s’est terminé par des sourires et une qualification pour le tour suivant. En l’emportant 2 à 1 face à Arsenal, qui plus est à Londres, le 19 avril, les Fenottes semblaient donc avoir fait un grand pas vers le stade José Alvalade XXI de Lisbonne, théâtre de la finale de la compétition, le 24 mai.
Pourtant, rien ne s’est passé comme prévu au match retour. Malgré l’appui de leur public du Groupama Stadium de Décines-Charpieu (Rhône), les Lyonnaises sont passées complètement à côté de leur sujet et ont été battues dans les grandes largeurs par les Anglaises (1-4), qui affronteront le FC Barcelone en finale.
Le cauchemar des joueuses de Joe Montemurro – l’entraîneur australien de l’OL arrivé à l’intersaison, après avoir notamment passé quatre ans à coacher les féminines d’Arsenal (2017-2021) – a commencé dès l’entame de la rencontre. Après cinq minutes de jeu, le court avantage qu’elles s’étaient procurées au match aller était déjà gâché par un but contre son camp de leur gardienne Christiane Endler, du dos.
Incapables de réagir et de se montrer dangereuses malgré le retour de leur capitaine Wendie Renard, blessée à l’aller et qui fêtait dimanche son 500e match toutes compétitions confondues avec Lyon, les Fenottes ont subi les vagues londoniennes. Sur l’une d’entre elles, le ballon a été propulsé jusque dans les buts lyonnais par une frappe somptueuse à l’entrée de la surface de l’attaquante Mariona Caldentey (45e + 1).
Dumornay n’a pas sonné la révolte
Les Lyonnaises ne pouvaient pas faire pire pour terminer la première période. Et pouvaient difficilement plus mal commencer la seconde. Dès le retour des vestiaires, Alessia Russo (46e) venait mettre un coup de froid supplémentaire dans les tribunes en concluant victorieusement un contre anglais, bien aidée par une défense bien trop apathique et plus à un cafouillage près dans ce match.
Ne restait plus à Arsenal qu’à tenir son avantage, ce que les Gunners se sont appliqué à faire en se permettant même de le faire gonfler avec un dernier but de l’ailière Caitlin Foord (63e), suite à une glissade de la Canadienne Vanessa Gilles. Si la Lyonnaise Melchie Dumornay est bien parvenue à sauver l’honneur à la 81e minute, ce but n’a pas été suffisant pour lancer un mouvement de révolte et inverser la tendance.
Les Lyonnaises tenteront de se relancer en décrochant un 18e titre national. Wendie Renard et ses coéquipières défieront Dijon en demi-finales, le 10 mai. L’autre rencontre du dernier carré sera un derby, entre le Paris Saint-Germain et le Paris FC.