C’est un non catégorique. Emmanuel Macron écarte toute nationalisation des infrastructures françaises d’ArcelorMittal alors que le groupe sidérurgiste a annoncé un plan de suppression de plus de 600 postes en France. « Je ne vais pas nationaliser ArcelorMittal parce que ce serait dépenser des milliards d’euros », a répondu le président de la République, interrogé mardi 13 mai sur TF1 par la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, qui réclame une telle mesure comme d’autres syndicats et l’ensemble des partis de gauche.
« La réponse, ça n’est pas nationaliser [mais] avoir des garanties de développement », a ajouté Emmanuel Macron alors que le groupe sidérurgiste est accusé de préparer l’abandon à terme de ses infrastructures françaises, jugées moins rentables que ses sites en Inde, au Brésil et aux Etats-Unis, notamment après avoir annoncé à l’automne 2024 qu’il reportait un projet de décarbonation de son aciérie de Dunkerque (Nord), pourtant indispensable à terme pour la survie de l’usine qui emploie plus de 3 000 salariés.
Mardi matin, quelques centaines de salariés d’ArcelorMittal ont manifesté devant le siège français du groupe, à Saint-Denis, en banlieue parisienne, au moment où la direction de l’entreprise entamait des discussions sur le contenu de son plan de restructuration. ArcelorMittal prévoit de supprimer 636 postes dans le pays, dont 295 à Dunkerque, et 385 emplois sont concernés, dans les fonctions support du groupe, mais également à la production, à la maintenance et à la transformation.
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