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Les traits sont marqués, mais le ton est celui de la défiance. Dans un discours retransmis à la télévision, lundi 30 septembre à midi, la détermination qu’affiche le cheikh Naïm Qassem, le numéro deux du Hezbollah, et les menaces qu’il adresse à Israël sont les mêmes que celles agitées par Hassan Nasrallah lors de sa dernière intervention télévisée, le 19 septembre, avant sa mort le 27 septembre.

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Le message du dirigeant religieux chiite se veut clair : l’assassinat de leur chef dans une frappe israélienne, s’il est un terrible coup infligé par l’Etat hébreu au Hezbollah parmi une série de revers déjà cinglants, ne changera rien aux projets du mouvement armé. « Nous sommes présents sur le terrain. En dépit de la perte de certains chefs et de l’agression contre le Liban, qui a semé le chaos sur notre front, nous resterons là. En tant que résistance islamique, nous continuerons à affronter l’ennemi israélien et à soutenir la Palestine et notre peuple libanais », martèle le cheikh Naïm Qassem, coiffé d’un turban blanc.

« Continuer à agir selon le plan »

La décision est de maintenir le cap qui a été tracé par Hassan Nasrallah, lorsqu’il a ouvert un front contre Israël « en soutien à Gaza », pour desserrer l’étau sur l’enclave palestinienne, prise sous un déluge de feu israélien depuis que le Hamas a mené une attaque meurtrière en Israël, le 7 octobre 2023.

Intervenant quelques heures avant le déclenchement par Israël de l’opération terrestre dans le sud du Liban lundi soir, le cheikh Naïm assure que le Hezbollah est « prêt » à repousser cette offensive. Le Parti de Dieu pense pouvoir reprendre l’avantage dans une confrontation au sol, à la différence de la guerre du renseignement et de la campagne de frappes aériennes dans lesquelles Israël a démontré une supériorité indéniable.

Le numéro deux du Hezbollah insiste sur la résilience du mouvement armé chiite en dépit de la décapitation de son commandement, de la destruction d’une partie de son arsenal militaire, et du sabotage de son système de communication. « Le commandement va continuer à agir avec la même précision selon le plan que nous avons élaboré » et « au même rythme », assure le cheikh Naïm Qassem. « Nous remplaçons chaque leader. Israël n’est pas parvenu à affecter nos capacités militaires (…) », poursuit-il.

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La perte du haut commandement, parmi lesquels des fondateurs du mouvement dans les années 1980, est clairement un coup dur. « C’est surtout un coup au moral, mais cela ne veut pas dire que le Hezbollah est en débandade », estime Nicholas Blanford, expert du Hezbollah au sein du cercle de réflexion Atlantic Council. « La chaîne de commandement n’est pas totalement défaite du fait de la mort de ses généraux. Il existe des officiers intermédiaires pour les remplacer. C’est une institution très structurée, qui fonctionne comme une armée régulière », poursuit l’expert. Dans les fiefs du Hezbollah, des sources constatent néanmoins que le parti est plus désorganisé que lors de la guerre de 2006 contre Israël.

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