Le Parti socialiste (PS) a-t-il définitivement enterré le Nouveau Front populaire (NFP) ? Ou bien, a-t-il ouvert une voie nouvelle à gauche, plus adaptée à la configuration inédite de l’Assemblée nationale ? Les lectures divergeaient, jeudi 16 janvier, entre ceux qui annonçaient un « acte de décès » du NFP, et les autres qui relativisaient la décision des socialistes.
Pour la première fois depuis 2022, le PS s’est mis en minorité au sein de la coalition de gauche, en décidant de ne pas voter la motion de censure déposée par La France insoumise (LFI). « Nous avons choisi de ne pas pratiquer la politique du pire, parce qu’elle peut conduire à l’arrivée de l’extrême droite. C’est la raison pour laquelle nous rejetons cette motion de censure », a justifié Olivier Faure, le secrétaire national du parti et député de Seine-et-Marne, dans l’Hémicycle, sous le chahut des « insoumis ». Il a tout de même précisé qu’un « vote de censure est possible à tout moment ».
Le texte de LFI a finalement reçu 131 voix en sa faveur (sur les 288 nécessaires), venant des membres de son parti, des écologistes, du Parti communiste (PCF) et huit voix du PS. Le groupe socialiste comptant 66 députés, ils sont 58 à ne pas avoir voulu censurer le gouvernement de François Bayrou.
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