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Histoires Web lundi, mars 31
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Rencontrée dans un jardin de la Cité internationale universitaire de Paris, au printemps 2021, Danielle Monsef Abboud, 25 ans à l’époque, libanaise et diplômée d’AgroParisTech, étouffait. Après plus d’une année de pandémie de Covid-19, la jeune femme se sentait murée par des pans de solitude, d’inaction et de précarité. Empêchée de tout. « J’ai l’impression d’être retenue par un immense élastique, disait-elle. Quand tout cela se terminera, je vais tout arracher ! » Ils étaient environ 350 000 étudiants étrangers à poursuivre un cursus en France, quand, en mars 2020, le premier confinement a été ordonné. Près de la moitié des étudiants français trouvait alors refuge auprès de leur entourage familial, 74 % des étudiants internationaux demeuraient cloîtrés à proximité de leur établissement fermé.

Près d’un tiers de ces étudiants étrangers ne pouvaient rejoindre leur famille, car celle-ci était trop éloignée, et un quart n’avaient pas les moyens financiers de le faire. Pour d’autres, les frontières de leur pays étaient tout bonnement fermées, relate un rapport de l’Observatoire national de la vie étudiante (OVE) de septembre 2020, d’après lequel les étudiants étrangers apparaissent comme les « plus grands perdants de la crise sanitaire ». Certains, rencontrés lors de la pandémie et recontactés cinq ans plus tard, racontent le chemin parcouru. Chacun à sa manière, ils ont, comme Danielle, « tout arraché ».

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