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Le ministère des sports, de la jeunesse et de la vie associative a annoncé, jeudi 10 octobre, une forte baisse du budget des sports dans le cadre du projet de loi de finances pour 2025. Les crédits alloués au sport ressortent en diminution de 268 millions d’euros (-24,9 %). Le budget global du ministère passe de 1 810 millions à 1 578 millions d’euros (-14,7 %), compte tenu de la hausse de 36 millions d’euros des crédits pour la partie « jeunesse et vie associative ».

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Un recul était attendu, mais d’une ampleur moindre. Le 23 septembre, le ministre des sports, Gil Avérous, avait déclaré qu’il y avait « une certaine logique » à la baisse des crédits après les Jeux olympiques et paralympiques (JOP). L’extinction des dépenses exceptionnelles liées aux Jeux (construction des sites olympiques, primes des médaillés, coût du programme « Gagner en France » pour la haute performance, la billetterie solidaire, le club France, l’accueil des délégations olympiques étrangères…) représente 151 millions d’euros de baisse mécanique entre 2024 et 2025.

Ce qui signifie que le budget des sports hors dépenses liées aux Jeux diminue, lui, de 115 millions d’euros. « Une telle baisse sur un budget de 800 millions serait un très mauvais signal, réagit Michel Savin, sénateur de l’Isère, membre du groupe Les Républicains, vice-président de la commission de la culture, de l’éducation, de la communication et du sport. Ce serait en contradiction avec la volonté affichée de faire de la France une grande nation sportive. »

Des économies sur les équipements sportifs

C’est sur les dépenses visant à financer des équipements sportifs « structurants » (gymnases, terrains, piscines…) que va peser l’essentiel des économies. Alors que le plan « 5 000 terrains – génération 2024 » prévoyait une dépense de 300 millions d’euros sur trois ans, cette enveloppe est gelée pour 2025. « On peut faire face aux besoins en reportant les crédits non utilisés en 2024 », déclare-t-on au ministère.

« Ces arguments sont difficiles à entendre, car le gouvernement a fait le choix de geler ces crédits, poursuit M. Savin. Ces dépenses, qui constituent un soutien aux collectivités locales, devraient être considérées comme des investissements nécessaires pour encourager la pratique sportive. En cette rentrée, beaucoup de clubs refusent des enfants car les équipements manquent, surtout des piscines. »

Une opinion partagée par Claude Kern, sénateur du Bas-Rhin, membre du groupe Union Centriste. « Je suis déçu, car le budget présenté ne va pas dans le bon sens, dit-il. Qu’il y ait une baisse mécanique du budget après les Jeux, je peux le comprendre, mais pas que nous renoncions à surfer sur la vague de l’été olympique, qui pourrait nous permettre de faire de la France une grande nation sportive. Une fois de plus, c’est aux collectivités territoriales qu’on réclame un effort. »

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