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Histoires Web lundi, décembre 16
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Des vents d’une puissance redoutable, semant la mort et la désolation. Au lendemain du passage du cyclone tropical Chido qui a frappé Mayotte, samedi 14 décembre, les habitants de l’archipel prenaient peu à peu la mesure du désastre, dont le bilan très provisoire – au moins 14 morts et près de 250 blessés recensés dimanche soir –, ne dit rien de l’ampleur. Combien de victimes ensevelies dans les amas de tôles, d’équipements électroménagers et de débris de mobilier ? Combien de disparus parmi les bidonvilles entièrement dévastés par les rafales à plus de 200 km/h ? Le département n’avait pas connu de cyclone d’une telle violence depuis au moins quatre-vingt-dix ans.

Selon le préfet de l’île, François-Xavier Bieuville, le décompte officiel, qui s’appuie sur les données hospitalières, n’est que parcellaire. « Ce résultat n’est pas plausible quand on voit les images des bidonvilles et la violence de cet événement, a-t-il expliqué au journal télévisé de Mayotte 1re, dimanche soir. Je n’imagine pas que nous n’ayons pas, malheureusement, plus de victimes », ajoutant, solennel : « Je pense que le bilan final est beaucoup plus lourdSans doute plusieurs centaines, peut-être un millier, voire quelques milliers ». Il sera difficile d’avoir un décompte officiel, car, précise-t-il, « la tradition musulmane est d’enterrer les personnes dans les vingt-quatre heures ». Dans les quartiers les plus pauvres, où vivent de nombreuses familles sans papier, un décès ne s’accompagne pas forcément de démarches administratives auprès des services d’état civil. A Mayotte, département le plus pauvre de France, environ un tiers des 320 000 habitants vit dans de l’habitat précaire.

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