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L’ouragan Hélène, qui a touché la Floride, dès jeudi 26 septembre, a fait au moins 52 morts, selon un bilan provisoire de l’agence AP. Il n’a pas seulement frappé les côtes de la Floride, relativement habituées à ce phénomène, mais s’est enfoncé dans le sud du pays, créant des pluies diluviennes en Géorgie, en Caroline du Nord et du Sud et en Virginie.

Les victimes sont décédées de noyades, de chutes d’arbres, de tornades ou encore d’accidents de voiture. La tempête continuait pendant le week-end à inonder la région des Appalaches, le Tennessee, le Kentucky et les plaines de l’Ohio. Trois millions de personnes étaient sans électricité samedi matin, et les dégâts étaient, selon des premières estimations de Moody’s Analytics, évalués dans une fourchette comprise entre 15 et 26 milliards de dollars (soit environ 13,4 à 23,3 milliards d’euros).

L’ouragan a emprunté un chemin inhabituel, remontant en direction du nord au large de la Floride, dans les eaux très chaudes du Golfe du Mexique, sans rencontrer d’obstacle, ce qui lui a permis de se gorger d’eau et de toucher la terre avec une force de catégorie quatre sur un maximum de cinq et des vents pouvant atteindre 225 kilomètres/heure. Il a évité à la dernière minute la capitale de la Floride, Tallahassee. Cette région en est à son troisième ouragan depuis août 2023. La tempête s’est ensuite engouffrée vers les Etats du nord, semant la dévastation.

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Certains habitants sont de nouveau restés

En Floride, qui compterait au moins sept morts, les victimes se situent notamment dans la baie de Tampa, là où les habitants renâclent de plus en plus à évacuer. Lors d’un précédent ouragan, ils avaient sillonné d’ouest en est la péninsule floridienne au fil du changement d’itinéraire du cyclone. Certains habitants de la baie de Tampa, qui avait été submergée par la montée des eaux en 2022, sont de nouveau restés, pensant que l’œil de la tempête était trop lointain, au large, pour les affecter.

Pourtant, l’ordre d’évacuation obligatoire – qui ne l’est pas en réalité – est intervenu mercredi, avec plus de 24 heures d’avance, les services météorologiques prévoyant une montée des eaux comprise entre 1,5 et 2,4 mètres.

Celle-ci est provoquée par l’immense dépression provoquée par le cyclone, parfois après la pluie. Certains habitants n’ont pas bougé : « Ils ont crié au loup un peu trop souvent, a confié au Washington Post Steve Conser, 63 ans, bloqué vendredi sur Treasure Island, au bord de la plage, dans la région de Tampa, après que sa maison s’est retrouvée inondée par 1,2 mètre d’eau et deux de ses véhicules ont été détruits. Mais cette fois, j’aurais dû partir. » Les habitants se retrouvent avec des maisons qu’il devient impossible d’assurer contre les inondations, mais ils reviennent quand même.

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