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Histoires Web lundi, juin 23
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La rumeur bruissait depuis plusieurs semaines. Lundi 23 juin, la commissaire divisionnaire G. et son adjoint, le commissaire L., deux responsables de l’antenne Ofast de Marseille, ont été placés en garde à vue pour y être interrogés par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) sur le fiasco de l’opération « Trident ». Au printemps 2023, cette « livraison surveillée » d’un conteneur bourré de cocaïne en provenance de Colombie était censée faire tomber l’un des principaux réseaux de narcotrafiquants marseillais, le clan de la Castellane, dirigé par Mohamed Djeha, alias « Mimo », un individu finalement interpellé en Algérie en juin de la même année.

Lire aussi (2023) : Article réservé à nos abonnés Mohamed Djeha, arrêté en Algérie, était un des plus gros trafiquants de drogue à Marseille

Conçue avec l’aide de la DEA, les services antidrogue américains, elle s’était soldée par un échec cuisant : près de 400 kg de drogue évaporés à la barbe des policiers, aucune interpellation, et de lourds soupçons de corruption au sein d’un service présenté comme le fer de lance de l’action du gouvernement en matière de lutte contre le trafic de stupéfiants, dans une ville érigée en symbole du fléau.

Révélé par un réserviste opérationnel de la police, le serrurier L., également spécialiste de la pose de caméras, le scandale avait surtout dévoilé un arrière-plan scabreux, fait de libertés prises avec le droit, d’installations de dispositifs de surveillance sans autorisation judiciaire, de gestion douteuse des informateurs. Appelés en renfort, les services centraux de l’Ofast, à Nanterre, s’étaient même désengagés de la procédure en raison, explique une source policière, de son « caractère bancal et très limite ».

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