« Unis » contre l’antisémitisme, « unis » contre l’intolérance, « unis » pour témoigner leur soutien au rabbin Arié Engelberg. Mardi 25 mars, trois jours après l’agression en pleine rue de ce religieux juif, 1 400 personnes, selon la police, ont marché en silence dans les rues d’Orléans, à l’appel d’associations et d’élus locaux.
« Pas mal pour un mardi soir », résumait un participant, rappelant le cortège plus maigre – 200 à 300 personnes – qui s’était joint, le 12 novembre 2023, à la marche nationale « pour la République et contre l’antisémitisme ». Le même ajoutait toutefois : « Comme d’habitude, il y a surtout des Blancs et peu de jeunes. »
« Avec ou sans kippa, même combat », clamait une des affichettes brandies dans la foule, comme pour confirmer cette obsession de l’unité. « Après nous, ce sera vous. Nous sommes le serin dans la mine de charbon », a également lancé le président de la communauté juive locale, André Druon, à l’arrivée du cortège, peu avant que ne retentisse une « Marseillaise » improvisée.
Par sa violence, l’agression du rabbin Engelberg a sidéré bien au-delà de la communauté juive. L’homme a été attaqué alors qu’il rentrait de la synagogue, après l’office de shabbat. Insultes, violents coups au visage, morsure à l’épaule – le rabbin est toujours choqué, a indiqué M. Druon, et son fils de 9 ans, qui l’accompagnait ce jour-là, plus encore.
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