Les félicitations sont « chaleureuses » et la victoire, « magnifique ». Dimanche 18 mai, le premier ministre, François Bayrou, met les formes pour saluer, sur X, son ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, qui vient de remporter la présidence du parti Les Républicains (LR) face à son rival Laurent Wauquiez, président de groupe des députés LR. Sincère, sans doute. Soulagé, certainement. Le patron du MoDem, à la tête d’une coalition fragile, vient d’éviter le pire des scénarios pour la stabilité de son gouvernement. Si Laurent Wauquiez, partisan de la « rupture » pleine et entière avec le macronisme avait obtenu la présidence des LR, c’en était fini du « socle commun », ce nom donné à l’alliance de circonstance entre les partis du camp présidentiel (Modem-Horizons-Renaissance) et les LR. Durant cette campagne interne, Laurent Wauquiez n’avait eu de cesse de fustiger les représentants de cet attelage.
Non seulement Bruno Retailleau est vainqueur mais son score (74,3 %) est écrasant. « Il faut que j’aie les mains libres », avait confié mercredi 14 mai le Vendéen, devant le sénateur macroniste François Patriat (Côte-d’Or). Dont acte. Le locataire de la Place Beauvau, qui avait fait part de son souhait de rester au gouvernement, n’a aucune raison de subir l’influence de Laurent Wauquiez. Hors de question de claquer la porte du ministère de l’intérieur qui l’a fait passer, en quelques mois, de l’ombre à la lumière. La question de la participation des LR au gouvernement « est tranchée », a confirmé l’intéressé, interrogé au « 20 heures » de TF1, dimanche.
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