Après la tuerie d’Örebro, en Suède, des interrogations sur le motif du tueur

Arrivé de Syrie en 2015, Salim Iskef, 28 ans, prenait des cours pour devenir aide-soignant. Il devait se marier en juin. Employée dans un Ehpad, Elsa Teklay, 32 ans, née en Erythrée et mère de quatre enfants, suivait la même formation. Le boulanger syrien Bassam Al-Sheleh, 48 ans, apprenait le Suédois. Aziza H. 68 ans, originaire du Kurdistan, enseignait les mathématiques. Tous ont été tués, mardi 4 février, dans l’attaque contre le centre de formation pour adultes Campus Risbergska, à Örebro, une ville située à 200 kilomètres à l’ouest de Stockholm.

La plupart des dix morts et six blessés de la pire tuerie de l’histoire récente de la Suède étaient d’origine étrangère. Selon la police, le tireur, qui s’est suicidé, s’appelait Rickard Andersson. Il avait 35 ans et vivait à Örebro. L’absence de revendication fait penser au geste d’un déséquilibré. Mais l’identité des victimes alimente le débat sur un éventuel motif idéologique, dans un contexte marqué par la progression de l’extrême droite et un discours anti-étranger de plus en plus décomplexé dans l’espace public.

Permis pour quatre armes

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