« C’est facile de dire “on censure”, on a l’avantage d’une forme de pureté (…), mais quel serait le jour d’après ? », a interrogé Olivier Faure, mardi 4 février, sur France Inter, pour justifier la décision du Parti socialiste (PS) de ne pas faire tomber François Bayrou sur le budget, lui offrant un répit inespéré. Ce « jour d’après », a laissé entendre le premier secrétaire du PS, serait chaotique pour les collectivités locales, les associations, les petites et moyennes entreprises qui, plongées dans l’incertitude, connaîtraient de grandes difficultés. Il fallait « doter la France d’un budget », a-t-il affirmé.
C’est ce vertige du lendemain, dans un pays écartelé entre incertitude et immobilisme, qui a fait changer de pied les socialistes, après la chute du gouvernement de Michel Barnier, fin 2024. Mais, pour reprendre la formule d’Olivier Faure, quel sera le « jour d’après » pour un parti d’opposition qui a choisi de ne pas censurer le budget, soit l’alpha et l’oméga d’une politique ? Ses partenaires de gauche, qui voteront la censure, lui reprochent un « soutien au gouvernement sans participation ». De facto, le PS enfonce un coin dans son alliance avec Jean-Luc Mélenchon qui, en retour, le menace d’excommunication : « Le Nouveau Front populaire est réduit d’un parti. »
Il vous reste 77.34% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.