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Le bout de papier circule des mains du premier ministre, François Bayrou, à celles d’Emmanuel Macron. Peu avant midi, ce lundi 31 mars, le président de la République peine à cacher sa stupéfaction devant une quinzaine de ministres en apprenant, dans le huis clos du conseil de planification écologique, où les téléphones portables sont proscrits, la peine prononcée contre Marine Le Pen par le tribunal correctionnel de Paris. La cheffe de file du Rassemblement national (RN) vient d’être condamnée à quatre ans de prison, dont deux ans ferme aménageables sous bracelet électronique, assortis d’une amende de 100 000 euros et d’une peine complémentaire de cinq ans d’inéligibilité avec application immédiate. Une décision judiciaire qui pourrait engendrer de fortes secousses politiques, redoute-t-on au sommet de l’Etat.

Si l’heure est à la prudence chez les ministres, où l’on se refuse à commenter les décisions de justice, le premier d’entre eux, François Bayrou, a fait savoir dès lundi qu’il se sentait « troublé par l’énoncé du jugement ». Cette déclaration fait écho aux appréhensions du Béarnais, dévoilées la veille dans Le Figaro : « Si Marine Le Pen ne peut pas se présenter, il y a un risque de choc dans l’opinion », a-t-il confié. Un positionnement ambigu, vivement critiqué à gauche. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, s’est dit « troublé par ce trouble primo-ministériel », avant de regretter que le « respect de la loi, de l’Etat de droit et de la séparation des pouvoirs ne soient plus à l’ordre du jour du gouvernement ».

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