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Nicolas Tamic est directeur adjoint et responsable des opérations au Cedre, autorité chargée de lutter contre la pollution marine en France. Il revient sur la collision, lundi 10 mars, entre un pétrolier et un cargo, en mer du Nord, à 16 km au large de la ville britannique de Hull, dans le Yorkshire.

Le secrétaire d’Etat chargé du transport maritime britannique, Mike Kane, a assuré mardi qu’« aucun signe de pollution venant des navires n’est observé pour l’instant ». La veille, le premier ministre, Keir Starmer, avait pourtant qualifié la situation d’« extrêmement préoccupante ». Faut-il redouter une catastrophe écologique comme le redoute Greenpeace ?

C’est difficile à dire car nous n’avons pas été sollicités par les autorités britanniques et nous n’avons pas accès aux quantités de kérosène déversées en mer. Tout dépendra des quantités qui vont arriver sur les côtes. On pourrait être confronté à une pollution flash avec une grosse écotoxicité pour l’environnement à court terme mais pas sur le long terme, car ce n’est pas un produit persistant.

Le pétrolier avait à son bord du « jet A1 », un carburant pour les avions dont la particularité est d’être un produit raffiné, plus léger que le pétrole. Il a un taux d’évaporation important, de l’ordre de 40 à 45 %. Tout ce qui sera brûlé ne sera pas rejeté en mer. C’est la bonne nouvelle. La mauvaise, c’est qu’il est plus toxique. Même s’il n’arrive pas jusqu’aux côtes, il va se dissoudre dans l’eau et pourra avoir un impact sur les poissons. En fonction des quantités déversées, les autorités pourraient interdire la pêche le temps que la pollution se résorbe.

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