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Avant même la fin de l’été, le rêve de toute une vie a pris fin. François Bayrou a compris qu’il ne parviendrait pas à amadouer les socialistes, que la censure l’attendait au bout de l’épreuve budgétaire. Le coup de poker qu’il a tenté en demandant un vote de confiance lundi 8 septembre n’était qu’une façon de choisir l’heure de l’échafaud, en prenant à témoin les Français sur la gravité de la situation budgétaire au lieu de laisser ses opposants décider pour lui.

De multiples voix s’élèvent dans le bloc central pour pester contre le « péché d’orgueil » du premier ministre. Sa volonté de tout contrôler, au risque de précipiter un nouveau chapitre de la crise politique, traduit le décalage entre la haute idée qu’il se fait de son destin et les contingences politiques actuelles : à 19 % de popularité, n’est pas Pierre Mendès France qui veut.

Depuis la candidature avortée de Jacques Delors à l’élection présidentielle de 1995, le président du MoDem poursuit avec opiniâtreté le dessein de construire un grand espace central en rapprochant la droite libérale, le centre et la gauche réformiste, sans que leurs identités respectives soient pour autant effacées.

Lire le décryptage | Article réservé à nos abonnés Vote de confiance : François Bayrou veut toujours croire à un retournement de l’opinion, à l’approche de l’échéance

Malgré les lourds griefs entendus contre lui ces derniers jours dans les rangs socialistes – notamment celui de ne pas avoir appelé, au cours de l’été, ni Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), ni Boris Vallaud, le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale –, une démarche d’ouverture a bien été tentée à travers le conclave sur les retraites, dont le sort a été scellé le 27 juin par le brutal raidissement du Medef.

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