La légende veut que les plus malins, durant la ruée vers l’or en Californie, aient été les vendeurs de pelles et de pioches. Si les chercheurs de pépites avaient été contraints de partager in fine leur meilleur filon avec les autres, le constat aurait peut-être été différent. Après avoir dominé le marché de l’anti-obésité, le danois Novo Nordisk fait face à une nuée de concurrents dans les starting-blocks pour lancer des génériques de Ozempic et Wegovy, ses médicaments vedettes dont certains brevets expirent en mars 2026.
Le jordanien basé à Londres Hikma a ainsi expliqué au Financial Times, dimanche 9 mars, chercher des partenaires pour développer un générique de la semaglutide, la molécule star de Novo Nordisk, qui ne devrait plus être protégée en Chine, au Canada, en Inde et au Brésil à partir de 2026, tandis qu’ailleurs les brevets tombent entre 2028 et 2032. Les brésilien EMS, Europharma ou Hypera ou encore le sud-africain Aspen ont fait savoir qu’ils s’activaient. En Chine, pas moins de 15 génériques d’Ozempic et Wegovy en préparation ont été répertoriés.
Pas étonnant quand les analystes réévaluent, chaque année, le potentiel d’un marché gigantesque, tiré par la montée de l’obésité et des pathologies associées. Selon la World Obesity Federation, 1,9 milliard de personnes dans le monde seront considérées comme obèses en 2030, ce qui représente un coût économique estimé à 4 320 milliards de dollars (3 960 milliards d’euros). Le marché des médicaments anti-obésité pourrait dès lors atteindre 200 milliards de dollars d’ici à 2031, selon PitchBook et Morningstar.
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