Avec la baisse de la consommation d’antibiotiques prescrits pour les maladies hivernales, les médicaments à base d’amoxicilline – antibiotique le plus courant en France – sont désormais disponibles en quantité suffisante, a rapporté, lundi 24 mars, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). « Les approvisionnements sont réguliers et couvrent les besoins des patients », après avoir subi des pénuries en 2022, observe l’ANSM dans un communiqué.
Fin 2024, l’autorité sanitaire avait déjà fait état d’une amélioration des approvisionnements en amoxicilline par rapport à l’hiver précédent. « La situation s’améliore progressivement » pour un autre antibiotique, la clarithromycine, qui a été très demandé dans sa version buvable pour soigner les enfants tout au long de l’épidémie de coqueluche sur le territoire national, ajoute l’ANSM.
Des mesures pour réduire les tensions d’approvisionnement
Des difficultés persistent toutefois sur la chaîne d’approvisionnement pour « certains dosages d’amoxicilline/acide clavulanique » (qui permet d’empêcher la destruction de l’amoxicilline par certaines bactéries), mais la situation « s’est nettement améliorée » pendant l’hiver 2024-2025, souligne encore l’agence. Dans ce contexte, l’ANSM a décidé d’alléger « dans les semaines à venir » certaines mesures mises en place en prévision de l’hiver pour réduire les tensions d’approvisionnement d’antibiotiques.
Par exemple, les pharmacies devaient s’approvisionner en médicaments à base d’amoxicilline et d’amoxicilline/acide clavulanique exclusivement en passant par les grossistes-répartiteurs. Elles pourront désormais aussi se fournir directement auprès des fabricants. L’autorité sanitaire prévoit également d’abroger « dans les prochains jours » les préparations magistrales d’amoxicilline pour les enfants – des médicaments fabriqués sur mesure par le pharmacien en cas d’indisponibilité de la prescription initiale.
Pour les autres médicaments très surveillés pendant l’hiver – paracétamol, corticoïdes oraux et médicaments du traitement de l’asthme – « la couverture des besoins est à ce jour assurée », souligne également l’ANSM.