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Histoires Web samedi, mai 24
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Mes parents étaient pisciculteurs dans le Limousin, avec un élevage de truites respectueux de l’environnement, imprégné des concepts d’agroécologie. Cela m’a beaucoup influencé. Grâce à leur démarche et à la campagne qui m’entourait, j’ai appris très tôt à respecter la nature, à apprécier les choses simples, brutes et pures. La recette de la terrine de truite est celle de ma mère, qu’elle préparait fréquemment. Elle contient majoritairement de ce poisson, et quelques herbes et épices. C’est un plat simple et sain, riche en oméga-3 et en protéines.

Très jeune, j’ai fait du sport à haut niveau. J’ai commencé par la natation. A 12 ans, je dévorais des ouvrages sur la nutrition sportive, en lien avec la performance. Je suis parti en sport-études à 15 ans, puis j’ai intégré l’équipe de France junior de triathlon. J’ai malheureusement dû renoncer à cette carrière à la suite de problèmes de santé liés à la maladie de Lyme, mais la nutrition est restée mon fil rouge, et elle a orienté mon choix d’études.

J’ai commencé par le diplôme d’Etat de diététicien-nutritionniste, complété par quatre ans de spécialisation en faculté de médecine et plusieurs diplômes universitaires. En parallèle, j’ai commencé à former les cadres techniques dans le monde du sport, à assurer le suivi nutritionnel des équipes olympiques, en triathlon, cyclisme, canoë-kayak, course à pied, ski alpin… Je me suis installé en cabinet, j’ai créé un algorithme de diagnostic nutritionnel, puis j’ai enseigné à l’Ecole polytechnique de Lausanne (Suisse), sur le sujet des enjeux mondiaux de l’alimentation d’ici à 2050…

Quelques préceptes très simples

Cela a été un virage à 180 ° pour moi : je suis passé d’une approche thérapeutique et individuelle, à une approche systémique et collective. A partir de là, j’ai intégré l’aspect écologique, toxicologique et éthique dans la nutrition, avec une approche évolutionniste. Je me suis lancé dans l’écriture d’un ouvrage scientifique, un Traité de la pleine santé par l’alimentation durable (éd. Dunod, 2023), pour tenter de remettre du sens dans la cacophonie d’informations liées à l’alimentation, à l’écologie et à la toxicologie de la manière la plus objective possible.

Il s’agit surtout de rentrer en conscience avec notre alimentation, de manger et d’apprécier plutôt que de consommer, avec quelques préceptes très simples : limiter les produits ultra-transformés et favoriser les aliments bruts, de saison, issus de filières courtes et sans intrants chimiques. Et le bon sens, c’est aussi moins cher…

Quand on bascule vers les produits bruts, on peut réaliser jusqu’à 20 % d’économie par rapport à une alimentation à base d’aliments ultra-transformés. Cela implique d’être informé, accompagné, et de développer son esprit critique pour lutter contre les idées reçues. Notre alimentation n’est pas un simple carburant : le morceau de pomme que nous croquons va devenir un constituant de nos cellules. Nous sommes ce que nous décidons de manger : c’est un fabuleux levier pour prendre soin de soi.

« Traité de la pleine santé par l’alimentation durable », éd. dunod (2023).

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