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A moins d’avoir été enfermé dans une grotte sans la 4G, difficile d’être passé à côté de l’affaire rocambolesque du faux Brad Pitt. Pour résumer : Anne a 51 ans, vit à l’île Maurice avec son mari, un riche entrepreneur de vingt ans son aîné avec lequel elle est en instance de divorce. Décoratrice, elle se remet d’un cancer au cerveau. Anne, surtout, est déprimée et se sent seule. Elle se crée un compte Instagram. Pendant un an et demi, petit à petit, tout un écosystème va se tisser autour d’elle pour lui faire croire qu’elle vit une véritable histoire d’amour avec Brad Pitt : faux médecin, faux manageur, fausse mère et fausse fille de l’acteur, jusqu’au faux agent du FBI, avec cartes d’identité à l’appui, ainsi que des vidéos générées par l’IA.
Anne est victime d’un « brouteur », nom donné à ces jeunes escrocs basés en Afrique de l’Ouest ou en Asie du Sud-Est, qui piègent leurs proies sur Internet. Le sien se fait aussi passer pour Keanu Reeves. La quinquagénaire va verser au total près de 830 000 euros à la « star », pour financer ses soins hospitaliers. « Brad » a un cancer du rein et ses fonds sont bloqués en raison de son divorce avec Angelina Jolie. Il lui envoie même la vidéo extraite d’un journal télévisé américain où la présentatrice révèle l’identité de la Française, nouvelle amoureuse de l’acteur. Brad n’est pas content et l’accuse d’avoir divulgué l’information. Obsédée par le doute, Anne le bloque à de nombreuses reprises, mais il menace de se suicider. Après le love bombing, le chantage affectif. Une histoire ubuesque qu’elle raconte à visage découvert dans l’émission « Sept à huit », sur TF1, dimanche 12 janvier. Un reportage tourné en octobre 2024, où l’on voit Anne tirer nerveusement sur sa clope face à la mer en suppliant : « Aidez-moi à le retrouver. »
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