« J’ai une cote très surfaite », prétend André Chassaigne, alors que les hommages affluent de toutes parts depuis l’annonce de son retrait de l’Assemblée nationale. Le député communiste du Puy-de-Dôme, après vingt-trois années de mandat, s’apprête à déposer l’écharpe tricolore, rouge au col, le 31 mars, pour retrouver celle, bleu au col, d’adjoint au maire de Saint-Amant-Roche-Savine, commune dont il fut le premier édile durant vingt-sept ans. Mardi 25 mars, lorsqu’il posera sa dernière question au gouvernement, il est fort probable qu’une grande partie de l’Hémicycle lui rende hommage. Et André Chassaigne s’interrogera sur les raisons de ces palmes républicaines.
« C’est un monument de l’Assemblée nationale, s’enthousiasme Stéphane Peu (PCF, Seine-Saint-Denis), appelé à lui succéder à la tête du groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR). Il fut un temps où les députés avec vingt ou trente ans de mandat étaient courants mais avec le nouveau monde, ça devient de plus en plus rare. » André Chassaigne vient effectivement d’un monde où on pouvait – sinon devait – passer par tous les mandats : conseiller municipal dès 1977, conseiller général en 1979, maire en 1983, conseiller régional en 1998. Seuls les mandats de sénateur et de député européen lui auront échappé, bien qu’il figurait en bonne position sur la liste communiste conduite par Léon Deffontaines lors des élections européennes de 2024.
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