C’est un changement de taille pour Altice France, qui lève le dernier obstacle à la vente de son opérateur SFR. Mercredi 1er octobre, la restructuration financière du groupe de Patrick Drahi doit être totalement effective. Fruit d’un accord avec ses créanciers au mois de février, celle-ci va permettre de réduire la dette colossale du numéro deux français des télécoms de 24 milliards d’euros à 15,5 milliards d’euros. Avec cette opération, Altice France repousse le mur de dette auquel il était confronté.
La maison mère de SFR qui se trouvait, jusqu’alors, sous la menace d’un remboursement de près de 6 milliards d’euros en 2027, n’aura rien à débourser avant 2028. En contrepartie, les créanciers d’Altice France – dont les fonds américains BlackRock, Pimco et Fidelity – vont prendre 45 % du capital. Patrick Drahi conservera toutefois les rênes de son groupe, avec une participation majoritaire de 55 %.
La mise en œuvre de ce plan a donné des maux de tête à la direction d’Altice France. Pour entériner l’accord avec ses prêteurs, le groupe est entré, en mai, en procédure de sauvegarde accélérée. Si le tribunal des affaires économiques de Paris a donné, le 4 août, son aval à cette restructuration, Altice France a été confronté à une demande de suspension du projet par l’UNSA, la CFDT, et le comité social et économique (CSE) de SFR, inquiets que ce plan ne débouche sur une vente à la découpe de l’opérateur. Ils ont finalement été déboutés le 11 septembre par la cour d’appel de Paris.
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