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Avec une baisse importante de 9 %, (250 millions d’euros), le budget annoncé jeudi 10 octobre pour les outre-mer en 2025 s’établit à 2,49 milliards d’euros, consacrés aux deux tiers aux exonérations de cotisations sociales destinées à soutenir l’emploi. Le programme de soutien à la compétitivité des entreprises augmente de 100 millions d’euros, mais celui des conditions de vie baisse de 300 millions d’euros environ, indique Christian Baptiste, député socialiste de Guadeloupe, rapporteur spécial du budget.

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« Nous demandons au minimum la stabilité, compte tenu du déficit d’équipements structurants qui persiste dans les territoires d’outre-mer, de la vie chère, et des enjeux de la continuité territoriale », précise le parlementaire, qui plaide pour sanctuariser « des mesures d’exception exonérant les outre-mer de l’effort demandé aux collectivités ». L’exécutif s’est engagé à ce que vingt départements soient épargnés par les réductions de dépenses de fonctionnement, dont ceux des Antilles, de la Guyane, de la Réunion et de Mayotte.

Pas de quoi satisfaire les oppositions. D’une seule voix, les députés La France insoumise (Jean-Hugues Ratenon et Perceval Gaillard) et Rassemblement national (Joseph Rivière) de La Réunion ont ainsi co-signé une lettre au premier ministre Michel Barnier le 3 octobre pour réclamer que le département soit exempté de l’effort annoncé sur les pensions des retraités.

« Un effort de solidarité nationale »

Le budget du ministère des outre-mer ne représente qu’une modeste part (environ 10 %) de la dépense publique en faveur de territoires ultramarins, et le gouvernement fait valoir ses efforts relevant des autres missions de l’Etat. Mais les inquiétudes montent, à l’aube d’un plan de reconstruction massif pour la Nouvelle-Calédonie – pour laquelle 400 millions d’euros d’aides immédiates ont déjà été accordés depuis la mi-mai. En pleine révolte contre la vie chère en Martinique, l’affichage d’une baisse des crédits attire de vives critiques. « Nous demandons un effort de solidarité nationale, partagé par les grands groupes de distribution qui ont constitué des empires dans nos territoires », soutient Béatrice Bellay, députée socialiste de la Martinique.

Bercy souligne dans sa présentation du projet de loi de finances que 400 millions d’euros sont programmés pour la deuxième génération des contrats de convergence outre-mer (nouveau nom des contrats de plan). Ou encore que « des crédits demeurent à haut niveau, 184 millions d’euros pour la ligne budgétaire unique qui soutient le logement ».

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