Le probable futur chancelier allemand, Friedrich Merz, est sur le point de réussir son pari. Pour l’occasion, il a répété, vendredi 14 mars, l’une de ses phrases favorites depuis les élections du 23 février : « L’Allemagne est de retour ». Son projet de réforme de la Constitution, destiné à accroître les marges de manœuvre financières de l’Allemagne afin de financer un effort de défense inédit, a désormais toutes les chances d’aboutir. Vendredi, un accord a été trouvé entre les chrétiens-démocrates de la CDU-CSU, dont Friedrich Merz est issu, les sociaux-démocrates du SPD, avec lequel la CDU devrait gouverner, et les Verts, dont le soutien était indispensable mais qui menaçaient de bloquer le texte au Bundestag, faute de mesures suffisantes en faveur du climat.
« C’est un message clair à nos partenaires et amis, mais aussi à nos adversaires, aux ennemis de notre liberté : nous sommes capables de nous défendre et nous sommes maintenant pleinement prêts à nous défendre », s’est félicité Friedrich Merz lors d’une conférence de presse improvisée. « Nous dénouons ainsi un blocage de plusieurs années », a de son côté abondé le président du SPD, Lars Klingbeil, en référence aux projets avortés de la coalition sortante, soulignant combien les Verts avaient « amélioré » la réforme.
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