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Histoires Web dimanche, mars 23
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FRANCE.TV – A LA DEMANDE – DOCUMENTAIRE

Déprogrammé pour cause de « soirée spéciale Etats-Unis – Russie », le 16 mars, ce film-enquête sur l’usage de gaz chimiques interdits pendant la guerre d’Algérie est, depuis, disponible sur France.tv. Sa reprogrammation est une occasion à saisir, au regard des récentes polémiques provoquées par les propos du chroniqueur Jean-Michel Apathie sur RTL.

Riche en éléments factuels et non militants, Algérie, sections armes spéciales s’appuie sur les recherches inédites, à partir d’archives, de l’historien Christophe Lafaye. Depuis sept ans, il fouille les cartons, lit les ordres militaires – de nombreux passages sont surlignés à l’écran. Il a ainsi recensé 440 opérations françaises impliquant l’utilisation d’armes chimiques en Algérie, majoritairement dans les montagnes de Kabylie et de l’Aurès, où l’armée française a testé, à partir de 1956, puis utilisé des gaz toxiques pour débusquer ou tuer les combattants de l’Armée de libération nationale (ALN) réfugiés dans des grottes.

Civils morts asphyxiés

« La torture est généralisée. Les armes chimiques sont déployées par une centaine d’unités (…). Le terme de “guerre chimique” prend tout son sens », commente Christophe Lafaye. L’objectif est alors double : faire sortir les « hors-la-loi » (les rebelles algériens), faute de quoi ils meurent asphyxiés ; rendre inutilisables les grottes inoccupées. Entre 5 000 et 10 000 combattants algériens seraient morts ainsi. Mais les grottes abritaient aussi des civils, comme à Ghar Ouchetouh. Lorsque les soldats français envoient leurs gaz toxiques les 22 et 23 mars 1959, 118 habitants meurent intoxiqués.

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