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Chez Les Républicains (LR), il n’est pas le plus connu des professeurs de philosophie. Si le nom de l’eurodéputé François-Xavier Bellamy a circulé ces derniers jours pour entrer dans le gouvernement de Michel Barnier, celui d’Alexandre Portier était moins attendu. A 34 ans, le député LR du Rhône a été nommé ministre délégué chargé de la réussite scolaire et de l’enseignement professionnel – un intitulé inédit –, sous l’autorité de la ministre de l’éducation, Anne Genetet.

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Cette nomination constitue une surprise de dernière minute. Quand Laurent Wauquiez ébruite la liste des futurs ministres LR, jeudi, lors d’une réunion, on s’étonne de l’absence de proches du président du groupe La Droite républicaine à l’Assemblée nationale. Certains élus y voient la volonté du député de Haute-Loire de vouloir garder ses soutiens auprès de lui au Palais-Bourbon. « Laurent Wauquiez a suggéré certains noms qui n’ont pas été retenus », dément l’entourage de l’intéressé.

Alexandre Portier a finalement retenu l’attention de Michel Barnier, intéressé par l’engagement de l’élu du Beaujolais sur l’inclusion des élèves handicapés à l’école. Politiquement, le trentenaire est un « wauquiéziste » enthousiaste. Il a été conseiller au sein du cabinet du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes et ne manque jamais d’enfiler ses chaussures de randonnée pour l’ascension du Mont Mézenc, la traditionnelle et sportive rentrée politique de M. Wauquiez, fin août.

Défenseur de l’enseignement privé

Depuis son arrivée à l’Assemblée en 2022, ce normalien (comme Laurent Wauquiez) s’est affirmé comme l’un des spécialistes à droite des questions d’éducation, à la différence de sa ministre de tutelle, surtout reconnue pour ses travaux sur la défense et la diplomatie. « J’ai toujours dit qu’on ne redresserait pas notre pays sans donner toute la priorité à notre école, et sans donner à la voie professionnelle toute la place qu’elle mérite », a indiqué le nouveau ministre délégué dans un communiqué, peu après sa nomination.

En octobre 2023, Alexandre Portier déposait une proposition de loi afin d’organiser un « plan d’urgence pour le recrutement et la formation initiale des enseignants ». Pour contrer la pénurie de candidats dans certaines matières, le parlementaire plaidait en faveur du recrutement des enseignants dès bac + 3 pour le second degré et bac + 2 pour le premier. Critique féroce de l’ex-ministre de l’éducation Pap Ndiaye, M. Portier signait une tribune dans le Journal du dimanche, en juin 2023, pour réagir à l’emploi du terme « ségrégation scolaire ». « L’école est désormais présentée comme un lieu qui institutionnalise les discriminations et qu’il faudrait donc transformer pour y répondre. Or, tout analyser en termes de dominations, voilà bien un trait caractéristique du wokisme », écrivait-il.

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