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Qui est donc Alessandra Elsje Quadrelli ? Côté face, c’est simple. Elle est, à 54 ans, directrice de recherche au CNRS en chimie à l’Institut de recherches sur la catalyse et l’environnement de Lyon (Ircelyon). Spécialiste de chimie verte, elle essaie de transformer des molécules comme l’azote ou le CO2 pour les rendre plus « utiles », sans énergie fossile.
Côté pile, c’est plus compliqué. Elle veut chambouler sa discipline pour tenir compte de l’« accélérocène », comme elle nomme cette période de changements environnementaux importants qui ne pourront être réglés sans transformations profondes des façons de faire de la recherche. « Je suis une chimiste concernée qui sait que ce qu’elle fait au labo, que cela serve pour de bonnes ou de mauvaises applications, est de ma responsabilité », aime-t-elle rappeler.
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