Depuis son placement en procédure de sauvegarde judiciaire en janvier puis en redressement le mois suivant, l’issue semblait fatale pour Aldebaran. Le fabricant des robots Nao et Pepper, symbole de l’innovation française dans la robotique humanoïde, s’est vu signifier sa liquidation par le tribunal de commerce de Paris, lundi 2 juin en début d’après-midi.
La décision n’a pas étonné les 106 salariés de l’entreprise (ils étaient 167 au début de l’année, et 350 à 400 en 2019), qui disaient dès la semaine dernière « ne plus y croire ». Leur licenciement économique sera effectif d’ici à la mi-juin, et ils ont jusqu’au mercredi 4 juin à 18 heures pour rendre leur matériel.
Plusieurs d’entre eux étaient présents au tribunal. « C’est juste du gâchis, car il y avait plusieurs possibilités de se relever », déplore Jaouher Ben Mimoun, ingénieur industrialisation et élu au comité social et économique. « C’est le dernier acte de la chronique d’une mort annoncée, renchérit Thomas Novalic, avocat du CSE. L’Etat a versé beaucoup de crédit d’impôt recherche pour ce résultat. »
Perspectives peu précises
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