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La mort d’un automobiliste supplémentaire sur une route de la Guadeloupe, le 25 mars, est « liée au déclenchement » d’un airbag défectueux du fabricant japonais Takata, a fait savoir le parquet de Pointe-à-Pitre, lundi 12 mai.

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« L’autopsie a confirmé que la mort est directement liée à l’explosion de l’airbag » dans un accident survenu sur la localité du Moule, a confirmé la procureure de la République de Pointe-à-Pitre, Caroline Calbo, à l’Agence France-Presse (AFP). « Nous avons saisi la juge d’instruction pour homicide involontaire » et elle « est en train de clôturer son instruction sur les airbags Takata pour dessaisissement au profit du juge d’instruction de la JIRS [juridiction interrégionale spécialisée] de Paris », a-t-elle ajouté.

La chancellerie a demandé le regroupement à la JIRS de Paris de l’ensemble des enquêtes menées sur les conséquences des défaillances de ces airbags, notamment celles relatives à des homicides involontaires.

Le scandale des airbags Takata secoue le secteur de l’automobile depuis 2014, forçant ces derniers mois à l’immobilisation de centaines de milliers de véhicules par de nombreux constructeurs pour changer les équipements à l’origine de plus d’une dizaine de morts en France.

Douze morts déjà recensées

Jusqu’à l’annonce lundi d’une nouvelle victime liée aux airbags Takata, le ministère des transports recensait vingt-neuf accidents ayant provoqué onze morts outre-mer et une dans l’Hexagone.

A la Guadeloupe, la victime, au volant d’une Toyota Hilux, conduisait un véhicule « pas très récent » et « concerné » par la campagne de rappel – Toyota et Mercedes ont annoncé, en avril, devoir rappeler vingt modèles commercialisés entre 2001 et 2018 –, a déclaré Charles-Henri Coppet, avocat qui assure la défense de « onze familles de décédés et de douze blessés liés à des explosions de ce type » dans les outre-mer. Il est « trop tôt » pour dire si la victime avait reçu ou non un courrier notifiant un tel rappel, a précisé le conseil, qui s’est porté partie civile.

L’accident entre le véhicule de la victime et un poids lourd s’était produit dans une zone réputée dangereuse, avaient expliqué les pompiers le soir des faits. L’homme, « coincé dans son véhicule », avait été « extrait à l’arrivée des sapeurs-pompiers » alors qu’il se trouvait en arrêt cardio-respiratoire.

A cause d’un gaz qui vieillit mal, les airbags Takata défaillants risquent d’exploser en projetant des pièces au visage des conducteurs. Leur dégradation est accélérée sous les climats chauds et humides.

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Le Monde avec AFP

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