Présent à New Delhi, à l’occasion de l’assemblée générale de l’association du transport aérien international qui a eu lieu du 1er au 3 juin à New Delhi, Benjamin Smith, directeur général d’Air France-KLM, redoute, comme ses prédécesseurs depuis plus de vingt ans, que la montée en puissance des compagnies asiatiques et des low cost, toujours plus expansionnistes et gourmandes d’avions, se fasse au détriment du groupe qu’il dirige depuis septembre 2018. Très remonté, M. Smith a dénoncé « une distorsion de concurrence » et réclame « une égalité de traitement ».
« Il est vraiment frustrant de constater qu’il manque en Europe un leadership pour nous permettre de nous battre à armes égales avec la concurrence », a-t-il déploré, en pointant du doigt « les taxes, comme celle sur les billets d’avion, qui touchent disproportionnellement Air France et les compagnies françaises et ont un véritable impact [négatif] sur l’emploi ».
Souhaitant plus de soutien des pouvoirs publics et de Bruxelles, le patron d’Air France-KLM envie les pays qui, à l’exemple de l’Inde, appliquent une politique « de souveraineté ». Selon lui, la clé de la réussite dans le transport aérien, « ce sont des Etats qui appuient leurs compagnies aériennes ». A défaut d’obtenir ce soutien, « nous perdrons contre ces pays », a-t-il ajouté.
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