Contrairement à ce qui s’était produit l’an passé, il n’a pas fallu attendre le bout de la nuit pour connaître la composition complète du bureau de l’Assemblée nationale et les noms des présidents des huit commissions permanentes. Cette rapidité d’exécution, jeudi 2 octobre, traduit le raz-de-marée du « socle commun » cette année qui, fort d’un accord interne aux quatre groupes du bloc gouvernemental – Ensemble pour la République (Renaissance), Horizons et indépendants, MoDem et Droite républicaine (LR) – et d’un soutien massif du Rassemblement national (RN), a pu reprendre la main sur la plus haute instance collégiale du Palais-Bourbon et sur les autres postes clés de l’institution.
Après l’élection des douze secrétaires le matin, marquant définitivement le retour en force du parti d’extrême droite au bureau de l’Assemblée – il en avait été exclu en 2024 – mais aussi d’un surnombre du socle commun en son sein, le bloc gouvernemental a raflé toutes les présidences de commission (sauf celle des finances, réservée à l’opposition).
Les réactions outrées des élus de gauche, ayant perdu leur majorité au bureau ainsi que deux commissions (affaires économiques et affaires culturelles), n’ont pas tardé après ce lourd revers. La présidente du groupe écologiste, Cyrielle Chatelain (Isère), a dénoncé « un accord global et odieux » du socle commun et du RN, qui, de façon inattendue, n’a présenté aucun candidat dans aucune commission et a reporté toutes ses voix dès le premier tour sur ceux du socle commun face aux députés présentés par le Nouveau Front populaire (NFP).
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