Le temps qu’il reste à vivre à un malade incurable est impossible à évaluer. La « prédiction » du « pronostic temporel individuel » ne pouvant être déterminée « avec une certitude scientifique suffisante », tout médecin saisi d’une demande d’aide à mourir (euthanasie ou suicide assisté) d’un patient doit savoir apprécier « la subjectivité » de la personne souffrante, « seule légitime pour dire ce qui relève pour elle de l’insupportable ». Telle est la position de la Haute Autorité de santé (HAS) rendue publique mardi 6 mai. Un avis consigné dans une note de trois pages assortie d’un argumentaire d’une centaine de pages.
L’expertise était attendue avec impatience par les députés appelés à entamer, en séance publique le 12 mai, l’examen de la proposition de loi qui dépénalise l’aide à mourir. L’avis de la HAS, s’il éclaire le débat à venir, ne suffira pas à mettre d’accord partisans et opposants de ce nouveau « droit ». Chaque camp rode déjà ses arguments pour en faire une lecture qui conforte sa position respective.
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