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Une deuxième entité de Goodyear a été mise en examen, mercredi 14 mai, à Besançon, dans le cadre d’une enquête où le géant du pneumatique est soupçonné d’avoir dissimulé les défauts de certains modèles équipant des camions, à l’origine d’accidents mortels.

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La SAS Goodyear France, distributrice des pneumatiques dans l’Hexagone, a été mise en examen pour « pratique commerciale trompeuse », « tromperie sur la qualité substantielle de la marchandise », et pour un fait d’« homicide involontaire », a fait savoir le parquet de Besançon dans un communiqué. Elle a en outre été placée sous le statut de témoin assisté pour deux autres « homicides involontaires » et pour « blessures involontaires ».

Les chefs de tromperie sont passibles d’une amende pouvant monter « jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires » de l’entreprise, avait souligné en avril dernier le procureur de Besançon, Etienne Manteaux.

« Goodyear France apportera sa pleine coopération dans le cadre de cette instruction », a assuré une porte-parole de la multinationale.

Trois dossiers de collisions mortelles

Mardi, le juge d’instruction avait déjà procédé à la mise en examen de la SAS Goodyear Operations, l’entité soupçonnée d’avoir produit les pneus, pour l’ensemble des chefs. « Les deux sociétés contestent les faits qui leur sont reprochés. L’information judiciaire se poursuit », a écrit dans le communiqué Margaret Parietti, procureure de la République de Besançon par intérim.

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L’enquête porte sur trois dossiers de collisions mortelles impliquant des poids lourds équipés de pneus Goodyear dans la Somme, le Doubs et les Yvelines, en 2014 et 2016, qui ont fait quatre morts au total.

D’après les investigations, plusieurs accidents ont été provoqués par l’éclatement du pneu avant gauche des camions, des pneus Goodyear Marathon LHS II ou Marathon LHS II+, faisant perdre le contrôle du véhicule aux chauffeurs.

Il est reproché au géant américain d’avoir eu connaissance d’un défaut de fabrication de ces modèles, mais de ne pas en avoir averti ses clients. A partir de 2013, Goodyear a mis en place des « programmes volontaires d’échange », ce qui lui a permis de récupérer environ 50 % des équipements incriminés.

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Le Monde avec AFP

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