Un torrent sale et confus, aux remugles toxiques. L’affaire Jeffrey Epstein, du nom de ce prédateur sexuel mort en prison à New York en 2019, a pris une nouvelle dimension depuis le 19 décembre. Après le vote quasi unanime du Congrès un mois plus tôt, imposant une publication complète de toutes les archives à disposition du ministère de la justice, celui-ci a commencé à obtempérer. A contrecœur, en différé, sans respecter la date butoir. Depuis vendredi, en deux séquences, une quantité massive de documents a été publiée en ligne.
Avant même que leur expertise ne soit possible, une évidence s’est imposée, mardi 23 décembre. Le nom du président, Donald Trump, y apparaît à de nombreuses reprises, ce qui en soi n’est pas surprenant, en raison de l’amitié passée entre les deux hommes. Le républicain n’a jamais été la cible d’une enquête fédérale ou locale liée à Jeffrey Epstein, d’après les éléments connus. Il a toujours nié être au courant des activités criminelles du financier, avec lequel il aurait rompu vers le milieu des années 2000.
Dans une démarche hors norme, mardi, le département de la justice a publié un communiqué en défense du président, confirmant ainsi l’inféodalisation de cette branche du gouvernement à Donald Trump, sous l’autorité de Pam Bondi. « Certains de ces documents contiennent des allégations fausses et sensationnalistes contre le président Trump qui ont été adressées au FBI [la police fédérale] juste avant les élections de 2020, explique le ministère. Pour être clair : ces allégations sont non fondées et fausses, et si elles avaient eu la moindre crédibilité, elles auraient été certainement déjà instrumentalisées contre le président Trump. »
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