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Le Rassemblement national (RN) et 12 des personnes condamnées dans le dossier des assistants d’eurodéputés du parti – dont Marine Le Pen –, ont fait appel du jugement, a appris l’Agence France-Presse vendredi 11 avril de source judiciaire. Le délai pour faire appel courait jusqu’à jeudi minuit. Au total, 24 personnes ont été condamnées par le tribunal correctionnel de Paris le 31 mars (un expert-comptable avait été relaxé), en plus du RN. La moitié d’entre eux environ ont donc choisi d’accepter leurs peines.

Le procès en appel, prévu au premier semestre 2026 avec une décision à l’été 2026, devrait donc être plus court que le premier, qui avait duré deux mois, entre le 30 septembre et le 27 novembre 2024. L’écrasante majorité des prévenus avait clamé son innocence dans cette affaire.

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Appels et condamnations

La cheffe de file de l’extrême droite, Marine Le Pen, son parti et Wallerand de Saint-Just (à l’époque trésorier du Front national, devenu RN) avaient rapidement annoncé faire appel. Parmi les anciens eurodéputés condamnés, Louis Aliot (aujourd’hui vice-président du parti et maire de Perpignan), Nicolas Bay, Bruno Gollnisch, Fernand Le Rachinel ont aussi formellement fait appel, tout comme d’anciens assistants parlementaires condamnés en première instance : Julien Odoul (actuel député RN de l’Yonne), Timothée Houssin (actuel député RN de l’Eure), Catherine Griset, Guillaume L’Huillier et Jeanne Pavard. L’expert-comptable Nicolas Crochet, un ami de jeunesse de Marine Le Pen déjà condamné dans l’affaire Jeanne concernant les kits de campagne des législatives 2012, a également fait appel de sa condamnation.

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Marine Le Pen a été condamnée le 31 mars à cinq ans d’inéligibilité immédiate, et quatre ans de prison dont deux ferme aménagés sous bracelet. Le tribunal a estimé qu’elle était au « cœur » du système de détournement de fonds publics mis en place pour payer des salariés du parti avec l’argent du Parlement européen, à hauteur de 4 millions d’euros, entre 2004 et 2016.

Le tribunal a justifié l’inéligibilité immédiate en mettant notamment en avant le risque de récidive, Marine Le Pen n’ayant jamais admis les faits ni pris « conscience », selon le jugement, de « l’exigence particulière de probité » attachée à la fonction d’élue ni « des responsabilités qui en découlent ».

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Le Monde avec AFP

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