Plus de cent lettres dénonçant des faits de viols, d’agressions sexuelles et de violences commis sur une période de cinquante ans, 97 victimes entendues mettant en cause onze personnes dont seules trois sont encore en vie… Le long communiqué du parquet de Pau, publié vendredi 21 février et détaillant un an d’enquête sur l’établissement privé sous contrat Notre-Dame de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), donne la mesure de l’ampleur de l’affaire qui a conduit, le même jour, à l’ouverture d’une information judiciaire.
A l’issue des gardes à vue de deux laïcs et d’un religieux mis en cause, un seul des trois hommes est cependant mis en examen pour des faits de « viol par personne ayant autorité » entre 1991 et 1994 et « agression sexuelle sur mineur de quinze ans » en 2004. Le suspect est un laïc, né en 1965 et était encore en fonction en 2024 dans l’établissement, avant d’être écarté après l’ouverture de l’enquête judiciaire. Il a été placé en détention provisoire.
Cet ancien surveillant était entendu pour des faits de « viols sur mineur de quinze ans par personne ayant autorité », commis en 1986 puis entre 1991 et 1994, au préjudice de deux victimes ; « agressions sexuelles sur mineur de quinze ans par personne ayant autorité », de 1986 à 2004, au préjudice de cinq victimes, et enfin pour des faits de « violences volontaires sur mineur de 15 ans », de 1986 à 1989, au préjudice de dix-neuf victimes. L’ancien surveillant a reconnu, au cours de ses auditions, avoir pu porter des gifles aux élèves, mais a contesté avoir pu commettre des violences plus graves et toute infraction à caractère sexuel. Le procureur de Pau, Rodolphe Jarry, souligne qu’une partie de ces faits étaient couverts par le délai de prescription.
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