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Histoires Web mercredi, mai 14
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Elle nous attend sur une petite place arborée, frêle silhouette vêtue de noir, cascade de cheveux roux attachés en arrière. Hélène Perlant a beaucoup hésité à rencontrer Le Monde ; un soir d’orage intérieur, elle a même annulé le rendez-vous fixé avant de se laisser de nouveau convaincre. C’est une femme inquiète que l’on suit dans un restaurant situé à proximité du lycée dans lequel elle enseigne à Bordeaux depuis vingt-trois ans.

Elle choisit une table à l’écart des regards et des oreilles indiscrètes. Les mots se bousculent pour évoquer « la violence » de l’exposition médiatique à laquelle elle a consenti, le 22 avril, en se présentant en victime des violences au sein de l’établissement catholique privé Notre-Dame de Bétharram, dans les Pyrénées-Atlantiques, sans en mesurer forcément les effets.

Regarder sa « gueule » à l’écran, ces traits qui ressemblent tant à ceux de son géniteur, devoir se soumettre, à 53 ans, à des questions auxquelles elle n’avait pas envie de répondre, voir ses déclarations promptement résumées au constat qu’elle a contredit son père l’a complètement « déprimée ». « Face à un problème d’une telle ampleur, je ne suis là ni pour le couvrir ni pour le soutenir, ce n’est pas mon rôle, affirme-t-elle avec force. J’ai un sentiment d’échec professionnel, j’avais beaucoup de choses à dire. »

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