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François Bayrou a promis mardi de rendre publics tous les documents qu’il a produits devant la commission d’enquête sur les violences physiques et sexuelles faites aux enfants, née du scandale de Bétharram, pour montrer que les accusations portées contre lui « sont scandaleusement inexactes ».

« Pour que cette polémique soit close, j’ai l’intention, dans les quarante-huit heures, de mettre en ligne la totalité des documents (…) qui montreront que ces accusations sont scandaleusement inexactes et qui, je l’espère, permettront à tous ceux qui sont intéressés de se faire une opinion loyale », a affirmé le premier ministre devant l’Assemblée nationale, lors de la séance des questions au gouvernement.

Il répondait à la députée de La France insoumise (LFI) Sarah Legrain, qui l’interrogeait sur un document du collectif de victimes de cette vaste affaires de violences physiques et sexuelles, selon lequel un surveillant condamné pour violences sur un élève en 1996 faisait toujours partie de l’établissement en 1997-1998, contredisant une lettre du directeur de l’époque, citée par M. Bayrou lors de son audition, assurant qu’il avait été licencié.

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Le premier ministre a tenu à citer à nouveau mardi cette lettre, datée du 5 novembre 1996 – l’Agence France-Presse s’en est procurée une copie) – dans laquelle le directeur de Notre-Dame-de-Bétharram de l’époque affirme à l’inspecteur : « Je viens de licencier, même si cela risque d’avoir des retombées, le surveillant avec une “certaine conception de la discipline”. »

« Affabulation »

Dans ce dossier qui lui colle à la peau depuis plusieurs mois, M. Bayrou qui a scolarisé plusieurs de ses enfants dans cet établissement catholique des Pyrénées-Atlantiques est notamment accusé par la gauche d’avoir été au courant dans le passé, des agissements dénoncés aujourd’hui, et d’être intervenu dans une affaire judiciaire impliquant un religieux de cette école accusé de viol.

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Le premier ministre a démenti fermement à plusieurs reprises, dénonçant encore le 14 mai une « instrumentalisation » politique. Mardi, il a estimé que LFI avait « dévoyé » la commission d’enquête « de sa vocation et de son sujet » et a accusé de nouveau une témoin-clé de l’affaire de Bétharram, Françoise Gullung, d’« affabulation », alors que cette dernière, ancienne enseignante de cette école, considère que c’est le premier ministre qui fait « erreur ».

« Je sais bien que ça vous gêne », a ajouté à ce sujet M. Bayrou dans le brouhaha, alors que la députée Ségolène Amiot (LFI) le qualifiait de « menteur ».

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Le Monde avec AFP

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