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L’Europe veut-elle amoindrir les droits des passagers aériens ? C’est en tout cas la démarche de la Pologne qui a pris, le 1er janvier et pour six mois, la présidence de l’Union européenne (UE). Aujourd’hui, les modalités d’indemnisations des passagers, notamment en cas de retards et d’annulations de vols, sont inscrites dans un règlement instauré en 2004. A peine entrée en fonction, la présidence polonaise a fait de la révision du règlement dit « EU 261 » l’une de ses priorités. Cela, en raison du recours de plus en plus fréquent des passagers aux tribunaux, depuis vingt ans, qui épouse la forte croissance du trafic aérien en Europe, portée principalement par la montée en puissance des compagnies à bas coûts.

Cette révision est en suspens depuis 2013, faute d’un compromis entre le Parlement européen, la Commission et le Conseil européen (qui représente les Etats membres). Mais sous la pression des compagnies aériennes, les choses commencent à bouger. Andrey Novakov, député européen de centre droit élu sous la bannière du parti Les Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie, est le rapporteur d’un projet de révision du règlement 261 qui pourrait être « discuté vers la fin de l’année », signale Sebastian Loerke, chargé des affaires européennes au sein de l’association Airlines for Europe (A4E). Ce lobby des compagnies aériennes européennes rassemble de nombreux transporteurs du continent comme Air France-KLM, IAG, maison mère de British Airways, et Lufthansa mais aussi les low cost Ryanair, easyJet ou Volotea. « Cette révision est quelque chose que l’on attend depuis longtemps et que l’on soutient de toutes nos forces », admet Sebastian Loerke.

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