« Ce n’est pas encore le ciel bleu. Mais il y a beaucoup moins de nuages ! », s’est félicité Olivier Andriès, vendredi 14 février, à l’occasion de la présentation des résultats annuels de Safran. A entendre le directeur général du motoriste français, la situation de la chaîne de fournisseurs de l’aéronautique s’améliore d’année en année. Toutefois, elle n’est pas encore revenue à son niveau de 2019, avant la crise liée au Covid-19. Selon le patron de Safran, une dizaine de ses fournisseurs sont dans un état « critique ».
Depuis la sortie de la pandémie, les maux n’ont pas changé. Tout d’abord, « un problème de recrutement d’une main-d’œuvre qualifiée d’ingénieurs et de techniciens », explique un spécialiste sous le couvert de l’anonymat. Chaque année, il manquerait au moins 10 000 ingénieurs, selon les estimations de la profession. Un autre mal affecte le processus industriel, poursuit-il : « Un manque de visibilité sur les commandes d’Airbus et de Boeing. » En effet, fait-il savoir, Airbus comme Boeing « mettent beaucoup la pression sur leurs fournisseurs pour accélérer les cadences, mais sans fixer les volumes » de production.
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