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Histoires Web mardi, avril 8
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C’était l’endroit où elle s’imaginait vieillir avec ses chats : un coquet studio donnant sur un carré de verdure, dans une calme cour d’immeuble des Lilas (Seine-Saint-Denis). Elle l’avait fait entièrement rénover, le décorant de meubles aux tons clairs pour l’inonder de lumière. Mais de retour de vacances, à l’été 2020, Marie Le Mélédo découvre son appartement sinistré. Les portes et les fenêtres ne s’ouvrent plus, le sol s’est enfoncé, et de multiples fissures balafrent les murs. Le bâtiment est rapidement classé en arrêté de péril. Après la « panique » débute un « enfer », raconte l’experte en agroécologie, âgée de 37 ans, désignant le pied-de-biche qui lui servait à entrer et sortir de chez elle et les étais soutenant le plafond.

Il faudra plusieurs années de démarches, d’études et des milliers d’euros dépensés par la copropriété pour que l’assurance – après s’y être refusée – reconnaisse l’origine des dégâts : le retrait-gonflement des argiles du sol, des mouvements de terrain qui s’accentuent avec les successions de sécheresses et de pluies, aggravées par le réchauffement climatique. « J’y ai passé mes soirées et mes week-ends, sans aide, je n’en dormais plus la nuit. Cela bouleverse une vie », témoigne-t-elle. Depuis deux ans, elle a dû se reloger, 700 euros par mois qui s’ajoutent aux 1 200 euros de remboursement de son emprunt. Si l’assurance a fini par octroyer 380 000 euros pour les travaux, le chantier n’a toujours pas pu démarrer.

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