Meilleures Actions
Histoires Web jeudi, août 21
Bulletin

La roche reste instable et des « opérations de sécurisation » sont en cours, jeudi 21 août, près de Passy (Haute-Savoie), où un éboulement a fait deux morts et deux blessés la veille, a fait savoir la préfecture. La route nationale 205, sur laquelle un bloc de roches a percuté une voiture vers 18 heures mercredi, tuant deux passagers âgés d’une vingtaine d’années, restera fermée dans le sens descendant pendant une dizaine de jours, a ajouté une porte-parole.

« Des sondages ont lieu car le terrain reste très instable » au-dessus de cette route qui court le long du flanc de la montagne, a-t-elle précisé. L’accès à Chamonix reste toutefois possible, avec des ralentissements, le viaduc des Egratz ayant été ouvert à la circulation dans les deux sens, souligne la préfecture.

Un homme et une femme âgés d’une vingtaine d’années sont morts, mercredi, à la suite de la chute d’un bloc rocheux sur la voiture dans laquelle ils se trouvaient. Le conducteur et la passagère avant du véhicule, tous deux âgés de 54 ans, ont été blessés et transportés à l’hôpital, à Annecy et Sallanches, a expliqué le procureur de Bonneville, Boris Duffau, dans un communiqué.

Les deux personnes tuées se trouvaient, elles, à l’arrière du véhicule, au niveau duquel le bloc rocheux s’est écrasé, depuis une paroi qui longe la route. Il s’agit du fils du couple qui se trouvait à l’avant, et de sa petite amie, tous deux nés en 2002.

« Une roche peu saine »

Les victimes sont une famille originaire d’Oisemont (Somme), en vacances à Combloux (Haute-Savoie), a expliqué le magistrat. Ils revenaient d’une visite au parc animalier de Merlet, dans la commune des Houches. Une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte par le parquet de Bonneville et confiée à la brigade de recherches de Chamonix.

L’accident est survenu dans un « secteur très fracturé, avec une roche peu saine », où il existe déjà de nombreux ouvrages de protection, notamment des filets, souligne Ludovic Ravanel, géomorphologue et directeur de recherches au CNRS, à l’Agence France-Presse.

Même si « le lien direct est difficile à démontrer », le drame a eu lieu « après dix jours de canicule et au premier jour de précipitations significatives », relève-t-il. Or, « la sécheresse a pour effet d’assécher les fractures au niveau des parois et, paradoxalement, les fractures sèches tiennent moins que quand elles ont une certaine humidité, explique-t-il. Quand derrière il y a des précipitations significatives, ça produit des pressions dans les fissures qui peuvent déloger les blocs. »

Le Monde avec AFP

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.