Dans un rare moment de consensus, l’Assemblée nationale a voté à l’unanimité, mercredi 12 mars, la suppression du vote assis-debout, une procédure jugée obsolète et inadaptée à la diversité des élus. Cette réforme, au-delà de sa portée symbolique, illustre une volonté de modernisation du fonctionnement parlementaire et interroge sur l’accessibilité des institutions démocratiques.
C’est d’un geste assuré que le député (Génération. s, Dordogne) Sébastien Peytavie, rapporteur du texte, s’est avancé en fauteuil roulant vers le pupitre mobile, installé pour l’occasion en bas de l’Hémicycle. Une scène inédite qui souligne le changement à l’œuvre. « Aucun parti ne peut dire qu’il est pleinement inclusif », déclare-t-il alors, mettant en lumière les obstacles persistants pour les élus en situation de handicap.
Si la suppression du vote assis-debout ne semble, de prime abord, qu’un ajustement technique, elle cristallise des enjeux plus profonds. Loin d’être une simple réforme procédurale, elle s’inscrit dans une réflexion plus large sur l’égalité d’accès aux institutions. « L’Assemblée nationale n’est pas encore à la hauteur de l’idéal d’égalité que nous avons au fronton de la République », regrette le député (Renaissance) du Tarn Jean Terlier, rappelant le retard du Parlement en matière d’inclusivité.
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