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Le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Eric de Moulins-Beaufort, a annoncé, vendredi 17 janvier, sur RMC qu’il avait « saisi la justice » mardi pour lui demander d’ouvrir une enquête sur l’abbé Pierre, à la suite de nouvelles révélations de violences sexuelles visant ce denier.

« J’ai écrit un signalement au procureur de Paris pour lui demander de réfléchir à ouvrir une enquête sur l’abbé Pierre », a-t-il ajouté, en redisant son « horreur » après que de nouvelles révélations, cette semaine, ont visé le prêtre, qui fut longtemps une figure emblématique pour son action envers les plus démunis.

Dans un communiqué, la CEF précise que ce signalement a été fait « pour non-dénonciation de viols et agressions sexuelles sur personnes vulnérables et mineurs » afin que le parquet « apprécie l’opportunité d’ouvrir une enquête » pour déterminer comment les faits « ont pu ne pas être signalés à la justice pendant toutes ces années ».

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Il s’agit aussi d’enquêter sur « d’éventuelles autres victimes ou éventuels complices », a précisé M. de Moulins-Beaufort, en mettant en avant que le parquet « a des moyens d’investigation qu’une commission d’enquête historique comme celle qu’a réunie Emmaüs (…) n’a pas ».

Aller « jusqu’au bout de la vérité »

« Seule la justice dispose des moyens d’investigation nécessaires pour permettre que toute la vérité possible soit faite sur les silences et non-dénonciations dont aurait pu bénéficier l’abbé Pierre », précise le communiqué.

Rappelant qu’il avait déjà demandé en septembre l’ouverture des archives de l’Eglise sur l’abbé Pierre, M. de Moulins-Beaufort a expliqué qu’il fallait aller « jusqu’au bout de la vérité », à la suite des révélations du cabinet Egaé et de la diffusion de deux documentaires télévisés sur l’abbé Pierre cette semaine.

Dans ce rapport publié lundi, le prêtre est visé par neuf nouvelles accusations de violences sexuelles, dont un viol sur mineur et des faits concernant des membres de sa famille.

« A chaque rapport du cabinet, on franchit un seuil dans la découverte de ce qu’il a pu faire », et « une sorte de système qu’il semble avoir construit », a déploré M. de Moulins-Beaufort.

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Il s’agit du troisième rapport du cabinet mandaté par Emmaüs pour faire la lumière sur les agissements de l’abbé Pierre, de son vrai nom Henri Grouès. Ces nouvelles révélations portent à 33 le nombre de témoignages visant le prêtre mort en 2007.

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Le Monde avec AFP

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