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Histoires Web jeudi, octobre 16
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Depuis son retour de vacances d’été, Henri vit retranché dans sa maison du Tarn, à une quarantaine de mètres du chantier de l’A69, l’autoroute de 53 kilomètres qui doit relier Toulouse et Castres. « C’est impossible de profiter de l’extérieur, témoigne ce riverain qui n’a pas souhaité donner son nom. On n’ouvre plus les fenêtres pour aérer et on ne dîne plus dehors. »

A l’origine de son confinement : les pelleteuses, niveleuses, bulldozers et compacteurs, qui, depuis début août, font gronder leur moteur dès 5 heures et jusqu’à 23 heures, pour effectuer des opérations de terrassement de grande masse (déblai, extraction des matériaux…) à proximité de sa maison. Il se dit également dérangé par des tirs de mines qui secouent le bâtiment. Son épouse, Marie, se plaint, elle, des nuits perturbées par le bruit des machines qui peut grimper jusqu’à 70 décibels.

Interrompue quatre mois par la justice, l’activité du chantier est relancée à la mi-juin et tourne désormais à plein régime entre les villages de Cambon-lès-Lavaur et de Cuq-Toulza (Tarn). La mise en service de cette autoroute est prévue à la fin 2026. Or le concessionnaire Atosca fait travailler ses équipes en dehors du cadre réglementaire imposé par l’arrêté préfectoral du 25 juin 2000 toujours en vigueur dans le département. L’article 22 ordonne que « tous les travaux bruyants sont interdits tous les jours de la semaine de 20 heures à 7 heures, excepté les interventions d’utilité publique en urgence ».

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